Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272
La Parole et le pain, lumière pour la vie des chrétiens protestants ( © Pierre Nouvelle ).
Les paroisses protestantes ont l’habitude de ne pas avoir de pasteur de temps à autre. Ce sont alors les laïcs qui prennent le relais au sein d’une communauté chrétienne pour exercer les différents ministères, y compris la prédication et la Sainte-Cène. Dans la vallée du Rhône, après trois ans sans pasteur, un nouveau titulaire vient d’arriver le 1er juillet 2019 à la paroisse Vienne, Roussillon, Saint-Vallier de l’Eglise protestante unie de France. Rencontre avec le pasteur Joël Geiser à l’occasion de son premier culte officiel dimanche 7 juillet.
Porteur su sacerdoce universel de tout baptisé, les laïcs exercent les mêmes ministères que es pasteurs dans l’Église protestante unie de France ( © Pierre Nouvelle ).
Une célébration protestante démarre toujours par un temps d’accueil de la personne qui officie. Une salutation propre à la tradition orientale transmise par la Bible hébraïque, et qui se fait en accordant paix et grâce, au nom de Jésus-Christ.
Le nouveau pasteur protestant qui couvre la vallée du Rhône, de Vienne à Saint-Vallier sur la rive droite, et de Loire au Pilat rhodanien, arrive de Grenoble où il a passé deix ans. Mais, à 51 ans, il a déjà un riche parcours.
Comme aujourd’hui, les candidats à la prêtrise d’âge mûr, Joël Geiser a exercé un autre métier avant de représenter une Église protestante. Ce franco-suisse d’une famille du Pays de Gex a d’abord exercé le métier d’ingénieur horticole à Genève avant de se diriger vers les communautés évangéliques.
Après une formation théologique à la faculté libre de Vaux-sur-Seine, puis à l’Institut protestant de Montpellier, il a été pasteur à Pontarlier pendant cinq ans, Mulhouse comme animateur culturel, puis à Fécamp en Haute-Normandie, avant de revenir en Rhône-Alpes au pied des montagnes alpines.
Il parfait sa présentation.
A l’heure des fausses nouvelles, infox ou fake-news, dimanche 7 juillet, le pasteur Geiser prêchait sur la vérité. Qu’est-ce que la vérité, au sens même de l’évangile de Jean qui en a fait un thème central.
Extrait de la prédication du pasteur Geiser.
Au cœur du texte de l’évangéliste Jean, il y a la dimension du témoignage, démarche significative pour les chrétiens. Témoigner de sa foi en Jésus-Christ, fils de Dieu, témoigner de la Vérité incarnée par celui qu’ils nomment le fils de Dieu « chemin, vérité et vie« .
L’accueil des étrangers, précepte biblique est une des règles d’ores pluriséculaire du protestantisme ( © Pierre Nouvelle ).
Passé des communautés évangéliques à l’Église protestante unie de France, Joël Geiser ne néglige pas l’importance du témoignage de vie, mais il insiste pour le situer dans sa dimension spirituelle. Il détaille son approche.
Durant l’été 2019, les prochains cultes auront lieu les 14 et 28 juillet au temple de Saint-Vallier (Drôme), le 18 juillet à Beaurepaire (Isère) et tous les dimanches du mois d’août dans le temple de Roussillon (Isère).
Renseignements : Eglise protestante unie de de France Vienne-Roussillon-Saint-Vallier : tel: 04 74 86 28 41 et paroissevienne@gmail.com
Merci à Jean-François Cullafroz pour son reportage qui est est intéressant…
Je ne peux pas, toutefois, ne pas me souvenir de l’époque où appareil photo et autre camera n’étaient pas les bienvenus dans un temple. Lors du baptême de notre cadet, le mari de la marraine de Paul — photographe — a voulu immortaliser ce moment. Mal lui en a pris, le pasteur l’a arrêté tout de suite : pour garder toute la solennité au baptême et au culte, les photos étaient interdites. Il n’avait pas abordé ce point avec nous lors de la préparation, et nous n’y avions pas du tout pensé — nous fûmes vraiment confus, et pour le mari de la marraine et pour l’assemblée réunie ce jour-là.
Je crains que ce reportage ne reste que confidentiel ! N’eut-il pas fallu que l’info soit développée dans les journaux (papier) de Vienne et de tous ses environs puisque la paroisse s’étend de Vienne jusqu’à Saint-Vallier, sans oublier les « marges » Pélussin et Beaurepaire.
Je regrette profondément que ce reportage, s’il évoque le sacerdoce universel, ne souligne pas toute la mobilisation de tous et de chacun au sein de la paroisse pendant les trois années de vacance de poste pastoral. Certes, notamment des « prédicants » (telle est la dénomination donnée aux prédicateurs laïcs, localement), mais aussi du profond sentiment de responsabilité vécu par tous les membres de l’Église locale et plus particulièrement par le conseil presbytéral et par la gestionnaire des plannings des cultes : plus de trois cents cultes en trois ans assurés pour une part par une dizaine de prédicants plus les interventions de pasteurs des Églises locales des environs et des pasteurs à la retraite). Tout cela pour que ces trois années se passent le mieux possible, c’est-à-dire dans la joie du Christ ressuscité et dans la fraternité de tous et de chacun au sein de la paroisse.
Si mon père était encore vivant, il eut dit : « La critique est aisée… mais l’art est difficile ! » Jean François Cullafroz a le mérite d’avoir conçu et réalisé ce reportage : il convient de lui dire un grand merci de la part des fidèles de notre paroisse toute entière.
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