Rive droite du Rhône : 400 personnes ont réclamé le retour des trains-voyageurs samedi 18 novembre 2023

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Il y avait eu le Printemps du train le 21 mars 2021, et la suite est venue avec les Pressailles le 18 novembre 2023, avec une détermination renforcée de l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône et le soutien des élu.e.s du territoire (© Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Comme à Condrieu (Rhône) en 2021, le défilé festif et le rassemblement revendicatif de St-Pierre-de-Boeuf (Loire) ont montré l’attachement de la population et de ses élu.e.s à la réouverture de la rive droite du Rhône au trafic ferroviaire voyageurs (© Pierre Nouvelle).

Nouvelle étape réussie pour l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône . Parmi un beau parterre d’élus, 400 personnes devant la gare SNCF de St-Pierre-de-Bœuf (Loire) samedi 18 novembre 2023. Le retour des trains de voyageurs sur la rive droite du Rhône était à l’ordre du jour. Reportage et entretiens avec des participant.e.s.

Premier objectif de lé réouverture de la rive droite du Rhône au trafic voyageurs avec la mise en route d’une navette entre Lyon-Perrache et Condrieu (Rhône) pour aller ensuite jusqu’à Peyraud en Ardèche (© Pierre Nouvelle).

Il y avait de l’ambiance à St-Pierre-de-Bœuf (Loire) samedi 18 novembre 2023. Sous le soleil, après un défilé festif très coloré et musical, le cortège a débouché sur l’esplanade de la gare SNCF. Le ton était donné et l’ambiance était orchestrée par la Batucada de Pélussin, le groupe de théâtre De Fer et de feu de St-Clair-du-Rhône et les musiciens (Marieline Oubrier des Glottes rebelles de St-Julien-Molette) et Pierre-Yves Merlin (Ecole de musique Flash dance).

Parmi les 400 participants, les élus locaux étaient une bonne trentaine : maires et conseillers municipaux, président ou vice-président d’agglomération (Pilat Rhodanien, Annonay-Rhône Agglomération, Métropole de Lyon), département du Rhône, conseiller.e.s de la Région Auvergne-Rhône-Alpes… Des associations étaient aussi présentes : Usagers des TER de la Vallée du Rhône, Collectif des usagers des transports publics du-Sud-Ardèche, Sauvegarde-Rhône-Gier…, sans oublier les organisations syndicales CFDT-RetraitésGivors-Condrieu, CGT Cheminots secteur de Lyon, CFE-CGC du bassin viennois…

Au sein des habitants présents, nous avons rencontre Brigitte Merlin, une habitante de St-Pierre-de-Bœuf arrivé dans cette cité ligéro-rhodanienne il y a une dizaine d’années. Elle détaille son attente d’un train qui pourrait désenclaver le bassin et lui éviter de prendre sa voiture.

Plusieurs cadres de la SNCF, désormais à la retraite et résidant dans la vallée participaient à ce rassemblement. Pour eux, tel Guy Mouton, la réouverture de la rive droite au trafic voyageurs est tout à fait possible.

L’essentiel réside dans la volonté politique de l’entreprise publique ferroviaire et de la Région Auvergne-Rhône-Alpes.

Toutes et tous ont réaffirmé leur « demande pressante de voir arriver les trains de voyageurs dès 2026 ».

La séquence 2025-2026 est la période optimale avancée par Philippe Marion, maire de Condrieu (Rhône) et conseiller départemental du Rhône, à laquelle a souscrit Jean-Charles Kohlhaas, vice-président de la Métropole de Lyon, qui a redit que « la Métropole était prête à participer aux financements ». Pour leur part, Serge Rault (St-Pierre-de-Bœuf) et Hugo Biolley (Agglo d’Annonay) ont approuvé cette perspective, soulignant que « l’attente est grande parmi les populations de l’Ardèche et de la Loire ».

Ces soutiens assurés et ces engagements réaffirmés avaient de quoi satisfaire Bruno Marchesini, président de l’association des usagers des TER de la Vallée du Rhône (AuterVR).

Christiane Dupart, vice-présidente nationale de la FNAUT (Fédération nationale des usagers des transports s’est félicitée de la réussite de cette mobilisation Elle a insisté pour encourager à « persister face à un État qui fait beaucoup d’effets d’annonces mais qui, concrètement, apporte peu de financements ».

Présent au côté de militants CFDT et CFE-CGC, Laurent Aubeleau, responsable lyonnais des cheminots CGT, a repris ses propos, soulignant que de son côté « la Région Auvergne-Rhône-Alpes devait passer des paroles aux actes », et que la SNCF devait associer les cheminots aux consultations et aux prises de décision, car « pour faire rouler des trains, il faut des conducteurs-trices et des agents d’accompagnement ».

Au milieu des élu.e.s locaux, les syndicalistes CFDT et CGT étaient côte à cote pour réclamer le retour des trains voyageurs sur la rive droite du Rhône (© Pierre Nouvelle).

Ce rassemblement devrait marquer le début d’une nouvelle mobilisation appelée à se poursuivre dans le Sud-Ardèche, puis à Lyon, dans les semaines à venir, afin de voir le Contrat de plan État-Région prendre en compte la réouverture de la rive droite du Rhône aux voyageurs, au nord et du sud de la Vallée du Rhône.

L’assemblée plénière de mi-décembre 2023 se prononcera sur le maintien ou non du service public ferroviaire auralpin et préparera le volet mobilités du prochain contrat de plan État-Région (© Pierre Nouvelle).

Le prochain rendez-vous important sera les 14 et 15 décembre prochain lors de l’assemblée plénière du Conseil régional Auvergne-Rhône-Alpes qui abordera le Contrat régional TER, où seront mieux connus les engagements financiers de la Région.

(à suivre)

Notre prochain article :

Rive droite du Rhône : Échos d’un rassemblement réussi avec l’association AuterVR et les élu.s locaux


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