Fonctionnaires : A Lyon, les raisons d’un malaise (1)

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Reportage de Jean-François Cullafroz, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272

Neuf organisations syndicales avient appelés dans l'unité à faire grève et manifesté le 10 octobre 2017 : une première jamais vue depuis dix ans (© Pierre Nouvelle).

Neuf organisations syndicales avaient appelés dans l’unité à faire grève et manifesté le 10 octobre 2017 : une première jamais vue depuis dix ans (© Pierre Nouvelle).

Mardi 10 octobre, à l’appel de neuf organisations syndicales, les fonctionnaires étaient en grève, et des manifestations ont eu lieu dans 130 villes de France. Au cœur de la protestation, la question du pouvoir d’achat et des effectifs dans les services publics. A Lyon, environ 7 000 personnes ont battu le pavé entre la gare des Brotteaux et la préfecture de région. Ambiance et entretiens avant et pendant le défilé.

La baisse des effectifs, la réduction des coûts, la suppression d'emplois aidés ont directement des consaquences sur les services rendus, comme ici dans les Ehpad (© Pierre Nouvelle).

La baisse des effectifs, la réduction des coûts, la suppression d’emplois aidés ont directement des conséquences sur les services rendus, comme ici dans les Ehpad (© Pierre Nouvelle).

Le rassemblement lyonnais des fonctionnaires était prévu à 10h30 devant l’ancienne gare des Brotteaux. C’est à 11 heures que défilé lyonnais  fort d’au moins 7 000 personnes a démarré en direction de la préfecture de Région.

La CGT a fourni le gros des bataillons avec 3 000 personnes, la CFDT et la FSU faisant jeu égal avec un millier de manifestants, juste devant les militants de Force ouvrière, dont le secrétaire général national, marchait devant la banderole de tête. Ambiance.

Pouvoir d’achat et effectifs

Le pouvoir d’achat avec la question du blocage du point d’indice et de la CSG, les conditions de travail et les effectifs de fonctionnaires sont au centre du mécontentement des salariés des trois Fonctions publiques, territoriale, hospitalière et d’Etat.

La question de l'emploi et de la qualité de service rendu par les Fonctions publiques étaient au cœur du mouvement de mécontentement du 10 octobre 2017 (© Pierre Nouvelle).

Les questions de l’emploi et de la qualité de service rendu par les Fonctions publiques étaient au cœur du mouvement de mécontentement du 10 octobre 2017 (© Pierre Nouvelle).

Education; un secteur prioritaire…

Avant le départ du défilé, nous avons rencontré Virginie Jauneau, directrice d’école et militante du Sgen-CFDT. Directrice d’une école à 8 classes, arrivée au terme de son parcours professionnel, elle évalue l’état de l’Education nationale et explique les raisons de sa présence dans le cortège intersyndical.

Les manifestants de la Fédération syndicale unitaire (FSU) se comptaient au nombre d’un millier de personnes. Derrière le camion-sono, sur la plate-forme le propos très radical  était repris avec engouement par de jeunes enseignant.e.s :  » Macron, Philippe, à la poubelle « .

Formation initiale des élèves et des étudiants est mise en cause, mais aussi formation professionnelle, notamment des adultes.

On le sait, le secteur de l’emploi et de la formation professionnelle sont stratégiques dans un contexte où le chômage ne décroit pas. Aussi, les moyens est rattachée au centre Afpa de Saint-Priest (Rhône). Détachée syndicale CGT, elle décrit une situation qu’elle connait bien.

 Les personnels de santé se portent mal

Si les personnels de l’Education nationale étaient bien représentés dans les rangs des manifestants, les employé.e.s des hôpitaux étaient aussi là. pour eux, la situation dans les services se dégradent et c’est le service du malade qui en pâtit.

Témoignage de Cécile et Serge, deux salariés de l’hôpital de la Croix-Rousse à Lyon. L’une est infirmière, l’autre est aide-soignant, et il constate des conditions difficiles pour les personnels comme dans l’accueil des patients.

 » Ils seront flics ou fonctionnaires « , chantait Jean Ferrat…

Ordinairement, lorsqu’il y a des manifestations, fussent-elles syndicales ou politiques, les policiers sont plutôt là pour contenir les cortèges et veiller à la sécurité publique. Mais les membres des services de police, qu’ils e commissariat, brigades d’intervention services de police judiciaire ou CRS, sont avant tout des fonctionnaires. Leurs conditions de travail sont aussi dénoncées régulièrement.

C’est que confie Pierre Tholly, policier dans le département de la Loire, et responsable régional du syndicat Alliance-Police nationale, membre de la confédération CFE-CGC.

Approche voisine de la part des pompiers qui se retrouvent souvent avec leurs coll_gues policiers sur les mêmes accidents ou incendies.

Rémy Chabbouh travail au Sdis, le poste de coordination des diverses casernes de Lyon et du département. Il est syndiqué au sein de Sud-Solidaires et analyse ce qu’il vit au quotidien.

Et les femmes dans tout cela ?

Dans ce concert de voix d’hommes, les femmes n’auraient-elles pas de place ? pas le moins du monde. elles étaient en nombre dans le défilé lyonnais, issues de secteurs professionnels les plus divers. Elles manifestaient aussi en compagnie d’hommes avec qui elles développent des actions contre les discriminations.

A l’instar du groupe Tous des Lionnes, un ensemble de syndicalistes de la CGT né en 2012 au sein des personnels de la Ville de Lyon. Aujourd’hui, il irrigue aujourd’hui la vie de l‘Union départementale CGT du Rhône.

Les retraités aux côtes des salariés

Si cette journée de grève et de manifestation dans l’Hexagone et les Outremers était d’abord le fait des salariés, les retraités étaient aussi dans les cortèges.avec eux, ils partagent, en particulier, la question de la hausse de la Cotisation sociale généralisée (CSG).

Des retraiés solidaires des salariés avec qui ils paratgent une détérioration es conditions de vie (© Pierre Nouvelle).

Des retraités solidaires des salariés avec qui ils partagent une détérioration es conditions de vie (© Pierre Nouvelle).

Après leur journée d’action du 28 novembre, certain.e.s n’avaient hésité à revenir battre le pavé.

A suivre…

Pour la presseunanime, les syndicats veulent secouer le gouvernement (© Pierre Nouvelle).

Pour la presse unanime, les syndicats veulent secouer le gouvernement (© Pierre Nouvelle).

Prochain article : Fonctionnaires : A Lyon, quelle suite pour une journée de grève ? (2)

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