Bien vivre à la Rochette (1) : la fête du pain 2024 à Fontcouverte (Savoie), un cheminement associatif traditionnel

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Autour de Pierre Laurent et et de son fils Thomas, toute une équipe d’habitants du hameau de la Rochette dans la commune de Fontcouverte (Savoie) se mobilise pour la fête du pain
(©Pierre Nouvelle).

Par Jean-François Cullafroz-Dalla-Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49272, correspondant du Courrier (quotidien à Genève).

Les préparatifs débutent deux jours avant la cuisson. Après avoir préparé le levain, vient le temps de la fabrications des pâtons (©Pierre Nouvelle).

Que serait ce hameau mauriennais sans sa cuisson du pain ? Autour du 15 août, chaque année, l’association Bien vivre à la Rochette mobilise ses adhérents. Et avant l’assemblée générale et les agapes qui suivent, trois jours sont consacrés à la préparation du pain. Retour sur une histoire qui, cette année 2024, a débuté le 12 août, sur les hauteurs de Fontcouverte-La Toussuire (Savoie), à deux kilomètres de la station de sports d’hiver.

La cuisson au feu de bois est un art traditionnel qui se transmet (©Pierre Nouvelle).

Lundi 12 août, avant la tombée de la nuit, Pierre Laurent, grand-maître de cette cérémonie annuelle, a préparé farine et eau et les a mélangé à la levure de boulanger. Le levain était prêt, et la température et la fermentation n’avait plus que faire leur œuvre.

Mardi 13, dans l’après-midi, une bonne bande de bénévoles, enfants, jeunes et adultes, étaient réunis autour de quatre anciens bacs de vendange, transformés pétrins. Durant, une bonne heure, ils se sont relayés pour agglomérer le levain à la farine.

Une opération qui demande constance et doigté, pour réaliser de belles boules que le feu va dorer à point.

Les pâtons ont encore reposé avant d’être façonnés, puis on les a enfournés dans le foyer local. En effet, à 7 heures trente, le lendemain, le grand-maître et ses assistants lançaient la flamme…

Les boules ont été portées de l’église où elles ont été finalisées, et conduite 50 mètres plus tard vers le four à bois.

Une fois l’âtre chaud (l’association s’est doté d’un nouveau thermomètre à distance), aux environs de 250 °, avec la palette, Thomas a commencé d’enfourner les pâtons sous l’œil vigilant de son boulanger de père.

Quarante minutes plus tard, après moult observations, les boules étaient sorties toutes chaudes.

A peine sorties du four, les boules étaient réperties pour être distribuées…
(©Pierre Nouvelle).

La maître-boulanger de l’année, en bon pédagogue qu’il a été et qu’il reste pouvait accueillir les randonneurs de passage, et parler de son pays d’adoption, de ses coutumes, dont l’art de fabriquer le pain.

Un ex-prof heureux de transmettre aux touristes de passage (©Pierre Nouvelle).

(à suivre)

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