7e salon des vins bio de Condrieu : une histoire de jeunesse et d’amour

Posté le par dans Autant en emporte le vin

Reportage de Jean-François Cullafroz-Dalla Riva, journaliste professionnel honoraire, carte de presse 49 272

Le premier week end de mars est un moment idéal pour édcouvrir le terroir où s'épanouissent le cépage condrieu et la rigotte (© Pierre Nouvelle).

Le premier week-end de mars est un moment idéal pour découvrir le terroir où s’épanouissent le cépage condrieu et la rigotte (© Pierre Nouvelle).

Comme cela est le cas depuis six ans, le 7e salon des vins bio Auvergne-Rhône-Alpes à Condrieu (Rhône) a été une réussite. Avec plus de trente vignerons et vigneronnes issus de terroirs très différentes, les visiteurs très nombreux n’ont eu que l’embarras du choix. Rencontres avec trois viticulteurs.trices entre Vallée du Rhône et Préalpes chambériennes.

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Pour le 7e salon ds vins bio, la salle de l’Arbuel à Condrieu n’a pas désempli pendant trois jours (© Pierre Nouvelle).

On le dira jamais assez : le travail de la terre, et la vigne n’y échappe pas, est le fruit d’un labeur qui associe les ressources d’un sol, le savoir-faire d’un.e paysan.ne et les qualités propres à une plante.

Vitis vinifera, de la famille des ampélopsis, est un des végétaux qui puisent sa légende dans l’histoire la plus ancienne de l’humanité. Que l’on ses souvienne d’Osiris, de Dionysos, de Bacchus et autre Noé. Après la catastrophe générée par le phylloxera sur les vignobles implantés par les Romains, après le renouveau des vignobles du Bordelais et du Beaujolais, puis la montée en puissance depuis plus de trente ans des vins de la vallée du Rhône, un nouvel épisode de cette mythologie est en train de s’écrire.

La viticulture et l’œnologie sont aussi une histoire d’amour. Entre un cultivateur.trice et le terreau qu’il cultive, bien sûr. Mais parfois aussi entre vigneron et vigneronne tel Isabelle Guiller et Henri Montabonnet, qui ont fait cause commune depuis plus de vingt ans.

L'amour entre deux personnes passionnées de leur terre a permis aux Clos des Bonnettes d'éclore (© Pierre Nouvelle).

L’amour entre deux personnes passionnées de leur terre a permis aux Clos des Bonnettes d’éclore (© Pierre Nouvelle).

Une belle aventure, entre fleuve et côteau

L’un était maraicher dans la plaine alluviale du Rhône, le premier producteur de légumes bio de Condrieu (Rhône). L’autre avait quelques terres de famille sur les côteaux. Elle a quitté son travail de bureau et a choisi de vivre au grand air avec son nouvel époux.

C’est en quelques mots l’aventure du Clos de la Bonnette, qui devrait se poursuivre encore longtemps, car le domaine de 4 hectares devrait s’agrandir, permettant ainsi à Antoine, le fils, et Sonia, la fille de la famille, d’y trouver la capacité d’en vivre sur la base de deux cépages généreux : le viognier, père du cru Condrieu, et la syrah, mère de la Côte Rôtie, sur quelques arpents de Saint-Romain-en-Gal (Rhône).

Alors que la foule se pressait dans les allées du salon, et que son époux accueillait des amateurs de vins, Isabelle a accepté de lever un petit coin du voile sur leur histoire d’amour.

A Condrieu, on était venu d’Auvergne, des coteaux foréziens, du Beaujolais des crus et des villages, des montagnes du Bugey, de la Vallée du Rhône, méridionale et septentrionale, et aussi des Savoie.

Raphaël Saint-Germain exploite une propriété de 14 hectares sur les communes de Saint-Pierre-d’Albigny, Saint-Jean-de-la Porte et Chignin. Des terroirs où il expérimente différents cépages. Bien sûr des plants locaux, jacquère, chardonnay, mondeuse blanche, pinot, roussanne, marsanne et viognier, mais  aussi de la Suisse voisine : gamaret, malvoisie, petite arvine, humagne…

De là sont né deux cuvées typiques : Cram Boum, vu et Par delà les versants qu’il décline en vins blancs et rouges. Il les présente.

Sur les coteaux de Chignin

Quand on parle de la commune de Chignin (Savoie), et de son cru fétiche, le chignin-bergeron, il est difficile de ne pas entendre parler de la tribu Quénard.

San parenté avec le président de l’appellation, Vincent Quénard s’est installé en 2016 au sortir du lycée viticole de Beaune. En famille, il participe à la mise en culture de 20 hectares, souvent en parcelle de près de deux hectares, où il peut travailler la terre selon le cahier des charges Démeter, propre à l’exploitation en biodynamie, directement branché sur les rythmes de la nature et de la lune.

Quand on a 24 ans, on ne craint pas les expériences. Aussi, en plus du travail des cépages gamay, pinot, mondeuse, persan… , il a décidé de tâter du houblon et de l’orge. Avec une micro-brasserie, il produit ainsi des bières à base d’eau issues du massif des Bauges.

Il raconte.

D’autres initiatives bio se dérouleront dans la région. Il y a le marché hebdomadaire de Chavanay (Loire), et du 15 au 17 mars, le 4e salon des vins et es saveurs de nos terroirs (Gier Vin) qui se déroulera à la Plan di sco de Lhorme (Loire).

Qu’on se le dise !

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